Une vue des officiels lors de la cérémonie d’ouverture
Le Fonds de garantie du secteur privé (FGSP) initie un cadre
d’échange, de dialogue et de proposition entre lui, les entreprises,
l’État et les Partenaires techniques et financiers. Il a organisé à cet
effet un forum multi-acteurs autour du thème : «Fonds de garantie, quel
apport dans le financement des entreprises ?». C’était hier dans un
hôtel de la place.
Cette rencontre a été présidée par le secrétaire général du ministère de
l’Économie et des Finances, Soussourou Dembélé. Y ont pris part le
directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de
l’Ouest (BCEAO), Konzo Traoré, le président de l’Association
professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF),
Bréhima Amadou Haïdara, le directeur général du FGSP-SA, Moustapha
Adrien Sarr et plusieurs autres invités.
Baptisé : «Journée du FGSP-SA», ce rendez-vous qui est à sa première édition, se veut un cadre d’échanges regroupant tous les ans les acteurs du secteur privé. Le but est de permettre aux institutions de financement de comprendre les besoins des entreprises. Il s’agit également de permettre aux entreprises et structures d’accompagnement de s’imprégner des attentes des institutions financières. Aux gouvernements et aux Partenaires techniques et financiers de noter les défis à relever afin de renforcer leur contribution à la dynamique économique souhaitée. L’objectif ultime étant de faciliter l’accès des entreprises au financement tout en répondant aux préoccupations de garantie des banques.
Cela, conformément aux missions assignées au Fonds, a précisé son directeur général. Et en la matière, le FGSP dit disposer de ressources financières nécessaires pour garantir les prêts des entreprises répondant aux critères. «De 2015 à maintenant, le FGSP-SA a garanti plus de 72 milliards de Fcfa de crédits bancaires dont un encours de caution actuelle d’un peu moins de 18 milliards de Fcfa. C’est intéressant, mais pas assez au regard de sa capacité. Ses ressources actuelles lui permettent de s’engager à hauteur de près de 100 milliards de Fcfa, soit plus de 5 fois et demi l’encours actuel», a rassuré Moustapha Adrien Sarr. La disponibilité en abondance de liquidité contraste avec la «sous-utilisassion notable» des Fonds de garantie.
Cela en dépit de l’importance des besoins en financement et en raison des limites des garanties classiques telle que l’hypothèque, a-t-il déploré. Aux entreprises en besoin de liquidité pour faire prospérer leurs affaires, il a attiré l’attention sur la nécessité de rembourser les prêts contractés. «Le FGSP-SA se porte garant sur la base de sa confiance en la capacité de règlement et en la moralité du client», a indiqué Moustapha Adrien Sarr, ajoutant que le non-remboursement empêche l’entreprise débitrice d’accéder à de nouveaux crédits, mais le paiement des crédits garantis contribue à assurer la pérennité des opérations, voire la solidité financière du Fonds à faire face à sa mission.
Pour sa part, le président de l’APBEF a félicité le FGSP-SA pour
l’organisation de ce forum, qui regroupe à la fois les banques, les
entreprises clientes et les structures de garantie des prêts. C’est une
initiative à saluer car permettant de mettre à plat un enjeu important
qu’est la problématique du financement, a encouragé Bréhima A. Haïdara.
Selon lui, «le segment des PME-PMI est l’un des plus porteurs de
croissance». Leur rôle est, a-t-il précisé, déterminant dans les
économies en général et dans la nôtre en particulier, surtout dans un
contexte de crise multidimensionnelle.
Le directeur général de la Banque de développement du Mali (BDM-SA) a
également relevé que l’environnement a souvent favorisé l’émergence
d’une culture de non remboursement de crédit. Phénomène qui est, d’après
lui, susceptible d’obérer la situation financière de nos banques et
accessoirement des organismes de garantie pour une partie qui leur
revient. Pour y remédier, une bonne synergie est donc à rechercher afin
d’identifier et de gérer efficacement les risques de contrepartie.
Le FGSP (opérationnel depuis 2015) est un outil stratégique pour
faciliter l’accès des entreprises au financement, notamment aux crédits
bancaires, a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Économie et
des Finances.
«L’État du Mali s’est engagé à mettre à la disposition du FGSP-SA une dotation de 20 milliards de Fcfa, pour garantir les crédits bancaires en faveur des entreprises impactées par la pandémie de la Covid-19 afin de faire face à ses conséquences», a-t-il souligné. Rassurant que son département mettra tout en œuvre pour honorer dans les meilleurs délais, il dit mesurer l’importance de ce dispositif pour la survie des entreprises impactées et la résilience de notre économie face à la crise.
Amadou Guéguéré
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