L'application
Whatsapp va imposer à ses utilisateurs le partage de leurs données avec
les entités du groupe Facebook. En clair, les données d’utilisation de
la messagerie Whatsapp vont être collectées et partagées par la
maison-mère Facebook.
Les
utilisateurs l’ont appris par l’envoi d’une simple notification. « À
partir du 8 février, il sera obligatoire d’accepter de partager ses
données avec les autres entités du groupe Facebook pour pouvoir
continuer à utiliser WhatsApp ». Les utilisateurs de la messagerie
cryptée seront en effet obligés d’accepter la mise à jour des conditions
d’utilisation de l’application et donner ainsi le droit à Facebook mais
aussi à Instagram et Messenger, de récupérer certaines données de la
messagerie.
Ceux qui
refuseront ces nouvelles conditions d’utilisation ne pourront tout
simplement plus utiliser WhatsApp. Cette décision, annoncée jeudi 06
janvier, via la simple notification, a suscité de nombreuses réactions,
et de vives inquiétudes de la part des utilisateurs. S’il faut le
croire, C’est une annonce faite dans une perspective business, et qui
s’inscrit dans la stratégie commerciale de Facebook.
Facebook
dans cette démarche, cherche à monétiser WhatsApp, en permettant aux
annonceurs de contacter leurs clients via Whatsapp, voire d’y vendre
directement leurs produits, comme c’est déjà le cas en Inde. Les données
personnelles qui pourraient être partagées concernent les informations
d’enregistrement du compte, le numéro de téléphone de chaque
utilisateur, ses contacts, ses informations de profil et ses données des
transactions éventuellement réalisées dans l’application.
Cela
concernera aussi les informations de service, celles sur comment
l’utilisateur va interagir d’un service à l’autre, c’est-à-dire comment
il va passer de Facebook, à Instagram jusqu’à WhatsApp. L’adresse IP
sera également partagée. Seul le contenu des messages, qui restent
chiffrés n’est pas concerné. Des lors, WhatsApp est sous le feu des
critiques depuis qu’il a demandé à ses quelque deux milliards
d’utilisateurs d’accepter de nouvelles conditions d’utilisation, lui
permettant de partager plus de données avec sa maison-mère Facebook.
De
leur côté, les utilisateurs qui semblaient n’avoir pas d’autres
alternatives, ont décidé de migrer vers d’autres messageries privées
comme « Signal » qui caracole en tête des téléchargements. Lancé en
2014, Signal est considérée par les spécialistes comme l’une des
applications de messagerie les plus sécurisées du marché grâce notamment
à sa capacité de chiffrer « de bout en bout » messages ou appels audios
et vidéos. En attendant le 08 février, la ruée continue vers Signal.
T. CAMARA